Interview exclusive de Jean-Baptiste Poquelin alias Molière

Notre chaine, TV5B, a eu la chance de recevoir ce matin le dramaturge et comédien Jean-Baptiste Poquelin. Il a accepté de nous accorder un entretien.

Bienvenue Jean-Baptiste Poquelin sur notre plateau. Vous êtes issue d'une famille bourgeoise assez riche. Vous avez obtenu une licence en droit en 1642 à Orléans. En 1643, vous avez fondé l'illustre théâtre avec Madeleine Béjart, votre compagne.

D'où vient votre vocation pour le théâtre ?

Dès mon plus jeune âge, mon grand père m'y a initié.

Vous devenez comédien et vous prenez comme pseudonyme "Molière", pourquoi ?

Pour des raisons personnelles, ce n'est qu'un surnom de théâtre, on est là pour parler de ma carrière ! Pas de ma vie privée…

L'illustre théâtre fait faillite au bout de trois ans, pourquoi partez-vous en province ?

Quand j'ai crée ma troupe, je n'étais qu'un apprenti comédien. En traversant la France, j'ai pu apprendre toutes les facettes du métier.

Vous décidez donc de revenir à Paris où vous rencontrez le roi Louis XIV, comment s'est passée votre rencontre ?

Nous avons joué une tragédie qui a été sans succès, et nous avons enchaîné sur une comédie, Le docteur amoureux.

Vous dites dans un article que suite à cette interprétation, Louis XIV vous a offert un théâtre, pourquoi vous ?

Il a tellement ri lors de la représentation, qu'il nous a confié, - à ma troupe et moi-même - l'organisation des fêtes royales.

Malgré votre popularité, deux pièces ont été interdites, pourquoi ?

En effet. Tartuffe et Dom Juan ont été retirées de la scène pendant cinq ans. A l'époque, les esprits n'étaient pas ouverts à la critique, mais le monde a évolué. Ce que tout le monde pense tout bas, je le dis tout haut à travers mes pièces.

Vous avez un emploi du temps chargé : vous êtes à la fois auteur, acteur, metteur en scène et directeur de troupe. N'en faites-vous pas un peu trop ?

On n'en fait jamais assez pour le théâtre, la troupe et moi sommes là pour divertir le peuple et faire passer des messages.

Un petit mot pour conclure ?

Il faut que les gens arrêtent de croire que le théâtre est un art intellectuel. J'ai écrit pour la cour certes, mais aussi pour le peuple, et j'ai toujours veillé à ce que mes pièces soient accessibles à tous.

Merci Molière de nous avoir accordé un peu de votre temps.

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