Senlis, du Moyen Age à Séraphine

Le lundi 19 janvier, nous – la classe de 5°B – sommes allés passer la journée à Senlis, accompagnés de Madame Ruffin (qui remplaçait Madame Schemith, malade) et de Monsieur Kleff.

Le matin, nous avons beaucoup marché : de la gare de Senlis au point de rendez-vous où nous avons retrouvé notre guide, puis à travers le centre historique de la ville.  Notre guide nous a parlé de la fondation de la ville, de l'origine des noms de rues, de la formation et du tracé des rues.

Elle nous a par exemple appris que les pierres qui se trouvent le long des ruelles étroites s'appellent des chasse-roues et qu'elles permettaient autrefois aux piétons d'éviter de se faire rouler sur les pieds par une charrette trop pressée. Elle nous a également raconté que l'expression « tenir le haut du pavé » venait du fait qu'au Moyen Age, il valait mieux se marcher sur les côtés de la rue, afin d'éviter de se salir les pieds dans le caniveau central et de recevoir sur la tête les ordures que les gens jetaient par la fenêtre...

Séraphine de Senlis au Musée Maillol

Nous avons également visité une grande cave voûtée située sous un prieuré, puis nous nous sommes rendus à la cathédrale, un édifice gothique qui date du XII° siècle. Enfin, notre guide nous a montré la maison où a vécu l'artiste peintre Séraphine de Senlis, ainsi que la maison où a été tourné le film qui lui a été consacré en 2008. Pas mal pour une matinée !

Senlis (60), musée d'art et d'archéologie, Séraphine Louis, L'arbre de Paradis (1928-30)

Après un pique-nique au chaud dans une salle prêtée par la municipalité, nous nous sommes rendus au Musée pour voir les œuvres de Séraphine. Séraphine Louis (1864-1942) était une bonne. Très pauvre et très croyante, elle peignait pour elle-même dans sa petite chambre, utilisant de la peinture pour murs. Un jour, son patron, un collectionneur d'art allemand nommé Wilhelm Uhde, a vu par hasard une de ses œuvres. Séduit par le talent de Séraphine, il lui a donné les moyens de s'acheter des toiles et de vraies couleurs. L'histoire de Séraphine se termine malheureusement assez mal : Uhde, ruiné, ne peut plus l'aider financièrement. Séraphine perd peu à peu la raison et meurt en 1942, probablement de faim, dans un hôpital psychiatrique. Jusqu'en 2008, date de sortie du film qui retrace sa vie, elle demeure un peu oubliée.

Senlis (60), musée d'art et d'archéologie, Séraphine Louis, L'arbre de vie (1928)

Nous sommes rentrés au collège à 16h, juste à temps pour le cours de Madame Ruffin, qui nous a passé un film... devinez lequel ? Séraphine !

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